En général, le problème des cryptomonnaies n’est pas la volatilité ou encore l’adoption mais bien la perte des clés privées qui signifie la perte des cryptomonnaies !
Limite de la blockchain
Si il est difficile aujourd’hui d’être certain de la valeur que pourra prendre ou pas le Bitcoin à l’avenir, une chose est certaine : en posséder ne nous rend pas immortel…
Cette fatalité soulève donc la question de la transmission des crypto-actifs en cas de décès. Si les exemples de fortunes virtuellement perdues à cause de clés non transmisses s’enchaînent, les conséquences sur les quantités en circulation sont loin d’être anecdotiques.
Le décès de Mattew Mellon révélé cet été illustre d’ailleurs la situation : ex-banquier, gros investisseur dans le Ripple XRP, l’homme d’affaire a emporté dans sa tombe les clés privées donnant accès au demi milliard de dollars d’investissement stocké sur cold-wallets (portefeuille hors ligne sécurisé). Ses proches n’ont pas encore récupéré les fonds…
On sait aujourd’hui que près d’un bitcoin sur trois en circulation est en fait perdu selon Chainalysis.
Perte virtuelle
Si en cas de perte de clé de voiture, le dépannage existe, dans le cas des cryptos, il s’agit en fait de perdre l’accès à un montant en monnaie digitale stocké en ligne qui continue « d’exister au sein du système » mais n’est plus accessible.
Pour simplifier on peut imaginer ce que signifierait de perdre le numéro d’un compte en banque et son code sans qu’aucun recours ne soit possible. Si dans la réalité, en banque certains gardes-fous permettent de recouvrir ses fonds, en cryptomonnaies cette solution n’existe pas.
Par les cryptomonnaies, les détenteurs ont davantage de pouvoir sur leur argent mais ils sont aussi plus responsables de leurs actifs puisqu’aucune institution centralisée ne peut intervenir en cas d’oubli par exemple.
Responsable jusqu’au bout
Si la sécurité est une priorité pour les investisseurs en cryptomonnaie, lorsque celle-ci est défaillante et qu’un vol survient, les chances de retrouver les montants sont minces…
Selon Crypto Aware, société de recherche financière qui offre ses services aux victimes d’escroqueries par monnaie numérique, seul 15% des vols sont en fait déclarés car les victimes estiment faibles leurs chances de récupérer les fonds.
Les chiffres leur donnent malheureusement raison : seulement 20% des cryptos volées reviennent à leurs propriétaires.
Si des services de cyber-enquête pour traquer les voleurs existent, les moyens sont davantage alloués aux gros montants détournés par les cyber-criminels auprès des plateformes d’échange qui génèrent une grosse attention médiatique.
Jaroslav Jakubeck, analyste au centre de renseignement, expertise et application des lois en U.E admet :
« Nous ne prétendons pas que l’organisme chargé de l’application de la loi consacre des ressources à chaque crime. Ça ne serait pas possible. »
Des solutions ?
Une fois accepté le fait que la clé privée réduit le risque de vol mais ne sécurise pas les crypto-actifs et que le stockage sur une plateforme d’échange n’est pas l’idéale, certaines sociétés on décidé d’innover.
C’est le cas de Platio et son offre Asset Guard qui propose à ses clients de garantir la transmission d’actifs (en cryptomonnaies ou monnaies FIAT). En passant par l’application, le client peut souscrire un smart-contrat (expliqué ?) enregistré sur blockchain, avec son héritier ou personne de confiance assurant ainsi le transfert des richesses.
Crédits photo @venegas
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