Le compte à rebours avant le lancement de Bakkt
Cette nouvelle plateforme d’échange de cryptomonnaies est le fruit d’une collaboration secrète entre Starbucks, Microsoft et ICE (InterContinental Exchange – une place boursière propriétaire depuis 2013 de la Bourse de New York) qui dure depuis plus de 14 mois… La Responsable des actifs digitaux chez ICE, future patronne de Bakkt, Kelly Loeffler, la présente comme “conçue pour servir de rampe d’accès évolutive pour la participation des institutions, des commerçants et des consommateurs aux actifs numériques grâce à une efficacité, une sécurité et une utilité accrues”.
L’information est jugée comme “news la plus importante de l’année pour les cryptomonnaies” selon Brian Kelly (Président et fondateur du Gestionnaire d’actifs BKCM) intervenant favori de l’émission “Fast Trader” sur la CNBC.
En effet les acteurs de ce scénario qui se dessine bénéficient d’une réputation et d’une crédibilité qui auront des effets certains sur le cours du Bitcoin et des autres cryptomonnaies.
Bakkt c’est quoi ?
“Bakkt est conçu pour permettre aux consommateurs et aux institutions d’acheter, de vendre, de stocker et de dépenser, de manière transparente, des actifs numériques.” Tels sont les termes, résumant Bakkt, dans le communiqué de l’InterContinental Exchange. Ce qui compte, dans cette annonce, c’est surtout l’ensemble et la qualité des partenariats qu’il implique. Il s’agit d’entreprises qui sont des institutions dans leurs domaines.
Le 4eme pilier à supporter Bakkt n’échappe pas à la règle : BCG (Boston Consulting Group, un cabinet de conseil stratégique) créé en 1963 et dont la réputation n’est plus à faire.
« Le nom de l’entreprise “Bakkt” s’inspire directement de la force de ses soutiens. Il s’agit, en phonétique, du mot anglais “Backed” qui se traduit par “soutenu”. Dans ce sens, d’autres investisseurs de la start-up se sont déjà fait connaitre comme Fortress Investment Group, Eagle Seven, Galaxy Digital ou encore Horizons Ventures. »
Le rôle des partenaires
ICE à un rôle essentiel dans le rapport avec les institutions de régulation comme la SEC (l’Autorité des Marchés Financiers aux US); tandis que Microsoft est le porteur de solution cloud, grâce à son service Microsoft Azur. Et Starbucks, qu’on ne présente plus, qui bénéficie d’un large réseau d’enseignes physiques (env. 150 en France), fait naturellement office de futur commerçant, où les clients pourront dépenser leurs cryptoactifs.
Les implications
Pour le particulier ? Ce lancement à de grandes chances de s’accompagner par une régulation du marché, qui contribuera amplement à rassurer les plus réticents au crypto-investissement. Quant aux réfractaires endurcis, l’implication de fonctionnalités, comme le paiement du café du matin, devrait les convaincre de se lancer dans l’achat de cryptoactifs.
Pour les institutions ? Les caractéristiques annoncées par l’entreprise Bakkt, rendent imaginables les accords attendus de la part des commissions en cours à la SEC (concernant les multiples dossiers d’ETF Bitcoin* déposés par des géants de l’investissement durant ces derniers mois.) En effet alors que l’ETF Bitcoin proposé par les frères Winklevos (célèbre pour leur implication dans l’histoire de Facebook) a récemment été refusé, ceux d’autres acteurs du marché, comme CBOE (Chicago Board Options Exchange : une autre place boursière) aurait plus de chance d’aboutir selon la cryptosphère.
La SEC doit se prononcer sur cet ETF en fin de semaine prochaine, sauf si un délai supplémentaire est requis.
?À noter que Bakkte annonce ouvrir ces portes en novembre prochain… À suivre !
*ETF : Exchange Trade Fund, traduit par Fond négocié en bourse et appelé communément “Tracker”, ce dernier est un produit financier indexé sur un ensemble d’actions. Il permet donc d’acheter plusieurs titres en une transaction, comme par exemple avec le CAC 40. Les ETFs ont des frais de transactions moindres et une meilleure gestion des risques.
Crédits photo @Elijah O’Donell
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